Hydrozoa
Hydrozoa raconte l’histoire d’une convalescence cauchemardesque. Lars est un jeune homme qui ne se sent pas à l’aise dans un corps qu’il compare à des standards de beauté qui le dépassent. Ses espoirs rencontrent ceux du Docteur Hoffmann qui cherche à élaborer un traitement qui permettrait d’atteindre la Perfection. Pourtant, si dans un premier temps les effets de ce traitement sont miraculeux, le physique du patient se voit peu à peu dénaturé tandis que le Docteur devient de plus en plus intrusif. Au fil du court métrage, la blancheur immaculée de l’univers médical jaunit à mesure que fanent les espoirs de Lars.
Originaire de Nice, Luka Dourbecker vient de terminer une licence en études cinématographiques à l’Université de Strasbourg. Son univers est loufoque : il convoque des éléments du quotidien en y ajoutant quelques anomalies. Parallèlement, il réalise d’autres films qui font appel à cet univers avec l’association Intercalaire. Le personnage du Docteur en est un parfait exemple : tout sonne faux chez lui, de son accent allemand qu’il perd dans certaines scènes, à sa compassion pour Lars qui vire à l’obsession. Avec une esthétique proche d’une publicité médicale, le court métrage nous propose une fin ironique : Lars a finalement trouvé l’amour, alors même que son corps s’est totalement transformé en une gelée bleue.