Rouge sang
« Espérer, c’est attendre qu’une meilleure réalité se manifeste. » expliquait Laly Dahalane. Rouge Sang est un huis clos dans lequel on découvre un personnage nourri par un désir puissant et destructeur envers un autre. Que peut-on faire lorsque l’espoir que nos sentiments soient partagés par l’être aimé semble perdu ? Peut-on seulement l’accepter ? Si un proverbe dit que l’espoir fait vivre, il est ici source de mal-être et de destruction pour ce personnage inconscient de sa dangerosité et de sa violence.
Étudiante en première année du Master cinéma et audiovisuel à l’Université de Strasbourg au moment de la conception de ce court métrage, Laly s’intéresse autant à la réalisation qu’à l’acting. Elle n’hésite d’ailleurs pas à passer seule devant l’objectif pour ses films. Lorsqu’elle n’est pas avec une caméra, elle pratique la peinture. On perçoit l’influence de son œil de plasticienne dans l’esthétique de ses mises en scène. L’atmosphère rouge – couleur du crime et de la passion – crée un sentiment de claustrophobie. On ressent alors l’étouffement de l’être aimé par le personnage, mais aussi son propre enfermement dans ses états d’âme.