Sa bouée de sauvetage
Une grande tendresse se dégage du cliché de Maria Fernanda. Pris dans l’intimité d’une chambre d’hôpital, il capture un des derniers instants partagé avec sa mère. Au creux de sa main, celle-ci tient la télécommande qui lui permet d’appeler l’infirmière de garde. Elle ne la lâchait jamais, même pour dormir, gardant ainsi un dernier élément de contrôle sur sa vie.
Née dans une famille de photographes au Mexique, Maria a très vite ressenti un engouement pour cette pratique. Aujourd’hui, elle poursuit des études de droit à l’Université de Strasbourg, mais n’exclut pas la possibilité de revenir à la passion familiale. Par ses clichés, elle souhaite capturer des instants fugaces, sans mise en scène et avec un minimum de retouches. Cette proximité avec le réel lui permet de garder un contact avec sa mère par cette photographie. Si dans un premier temps, elle s’est sentie coupable de présenter cette photographie à un concours, ses craintes ont vite été écartées par sa famille qui trouvait au contraire que ce geste était un bel hommage. C’est donc un message d’amour, mais aussi d’espoir que l’on retrouve au sein de Sa bouée de sauvetage.